Lexique
On dit qu'une pierre ou une chaîne est en atari quand il ne lui reste plus qu'une liberté.
Byo-yomi signifie litéralement compter les secondes. Lors des parties de professionnels jouées avec une grande limite de temps (jusqu'à huit heures par joueur au Japon), les coups joués en moins d'une minute ne sont pas décomptés. Lorsqu'un joueur a épuisé la majeure partie de son temps, il lui est important de s'efforcer de jouer ses coups en moins d'une minute pour ne pas perdre au temps. Afin de l'y aider, une personne est chargée de décompter à voix haute le temps utilisé pour chacun des coups, dans les dix dernières minutes. On appelle ce décompte à voix haute le byo-yomi .
Le mot japonais désignant le milieu de partie est Chuban. C'est en général la phase des combats, pendant laquelle sont joués des coups d'invasion, réduction, etc. Le début du chuban coïncide au commencement de combats locaux, et sa fin est marquée par la stabilisation de tous les groupes.
Le fuseki est la phase de la partie correspondant à l'occupation de l'espace, la disposition initiale des pierres. Les coups de fuseki sont habituellement joués en début de partie. Le mot japonais désignant le début de partie est joban, mais, en pratique, les joueurs francophones utilisent le mot fuseki pour désigner le début de partie.
Geta est un mot japonais qui désigne une technique de capture (à l'origine, il désigne un "socque en bois"). En français, on dit "nasse".
Etre gote, c'est être forcé de répondre localement au coup de l'adversaire. Un coup est dit gote lorsqu'il ne nécessite pas de réponse locale de l'adversaire, et perd ainsi l'initiative.
Il décrit un coup permettant de "contourner" une ou plusieurs pierres de l'adversaire. Il s'agit de la réponse naturelle à un tsuke. On répond souvent à un hane par un nobi, parfois par une coupe mutuelle.
Les Hoshi sont les points plus prononcés sur un goban. C'est un mot japonais qui signifie étoile. Parfois, on restreint l'usage du terme aux hoshi de coin, et l'on parle des autres points marqués en précisant hoshi de milieu de bord, ou tengen pour le point central.
Ikken tobi est un saut d'une intersection. Tobi signifie saut, et ikken un espace. On abrège couramment le nom de cette forme en tobi, et c'est ainsi que ce terme est le plus utilisé dans la littérature sur le go en français. Un ikken tobi est connecté donc on ne cherche pas à couper celui de l'adversaire si on n'est pas très fort dans les environs. Un Tobi n'est jamais mauvais.
Un Joseki est une séquence de coups connue qui est jouée de manière standard (en japonais : 定石 "pierres fixées"). Elle donne en général un résultat localement équitable pour les deux couleurs. Mais le jugement doit se faire au cas par cas en partie réelle en fonction de la position globale. Il y a de nombreux joseki : des joseki de coin, de bord... Les joseki de coin sont les plus connus et généralement utilisés en début de partie.
Un kakari (mot japonais) est une approche de coin.
Le Keima est la forme reliant deux pierres selon un "saut de cheval" (par analogie avec le mouvement du cavalier aux échecs ou au shogi). Plus précisément, il existe le kogeima (petit saut de cheval), l'ogeima (grand saut de cheval) et le daidai-geima (très grand saut de cheval).
Le kikashi est un coup obligeant l'adversaire à répondre tout de suite. Celui qui l'utilise garde donc l'initiative, le sente. Le kikashi est donc un coup "forçant" la réponse.
voir la rubrique Règles.
Mot japonais désignant le nombre de points offerts à blanc pour compenser le fait que noir joue en premier. Sa valeur varie de 5,5 à 8 suivant les pays et les règles utilisées.
Le Komoku (小目 en japonais) correspond au point 3-4. C'est une pierre de coin très classique, un coup solide et territorial.
Le kosumi désigne la forme constituée de deux pierres de la même couleur disposées en diagonale.
On parle de Kosumi Tsuke quand en posant une pierre, on effectue un tsuke sur une pierre adverse et un kosumi par rapport à l'une de ses pierres.
Le Mokuhazushi est le point 3-5 (ou 5-3). C'est une pierre de coin appréciée des amateurs de combat. Sa position dissymétrique peut mener à des joseki difficiles comme le taisha.
Moyo est un mot japonais désignant un territoire potentiel. Il s'agit plus souvent d'une vaste zone d'influence que d'un véritable territoire. Les grands moyo, pouvant par exemple apparaître dans une partie où l'on joue le san ren sei, sont parfois désignés par le terme japonais O moyo.
Nigiri est un terme japonais désignant la manière traditionnelle de tirer au sort l'attribution des couleurs dans une partie à égalité. La procédure se déroule comme suit. Le joueur le plus fort (ou le plus âgé), prend une poignée de pierres blanches, et son adversaire pose une ou deux pierres noires sur le goban. Il s'agit de deviner la parité du nombre de pierres qu'a pris blanc (une pierre noire signifie impair, deux pair). si l'adversaire devine juste, il prend les noirs, sinon, les blancs. Lors d'un match en plusieurs parties, on fait en général nigiri à la première partie, puis on alterne les couleurs. Lorsqu'on arrive à la dernière partie toutefois, on refait nigiri.
Un niken tobi (二間飛び), ou "grand saut", est un saut de deux intersections. La signification de tobi est saut, niken indique qu'il y a deux intersections entre les pierres. Les deux pierres qui forment un niken tobi, en l'abscence de pierres de soutien aux alentours, sont faiblement connectées: elles peuvent être séparées de plusieurs façons. Malgré cela, le niken tobi est souvent utilisé car il est leger, rapide, et qu'il y a souvent des pierres amies aux alentours pour le soutenir. Cependant, on lui préfère souvent le keima: les pierres d'un keima sont connectées un peu plus solidement, il a une direction plus affirmée, et il est souvent sente ou presque, car il peut être utilisé pour presser l'adversaire dans une position basse.
Extension d'une pierre qui garde la connexion. Utilisée souvent comme défense contre un tsuke ou une double coupe.
L'extension appelée Ogeima (Grand saut de cheval) est un Keima allongé.
La pierre noire est au San San (San signifie 3 en japonais). C'est un coup d'ouverture moderne, qui semble peu ambitieux, mais permet d'occuper rapidement le coin en y prenant d'emblée quelques points.
Le San Ren Sei est un fuseki consistant à occuper les trois hoshi d'un des bords du goban.
Seki signifie "vie commune". C'est une situation ou deux groupes de pierres sont vivants sans avoir deux yeux.
Être sente, c'est ne pas avoir à répondre localement au coup de l'adversaire. Un coup est dit sente lorsqu'il force l'adversaire à répliquer localement, et permet donc de conserver l'initiative.
Shicho - prononcer shi-tcho - est un terme japonais désignant le "chemin d'une liberté". C'est une technique de capture qui consiste à provoquer une succession d'atari sur une chaîne de pierres, faisant alterner le nombre de libertés de celle-ci entre un et deux à chaque coup joué, jusqu'à ce que celle-ci ne puisse plus gagner de liberté (par exemple en étant écrasée contre le bord) et finisse capturée. La forme la plus typique dans laquelle une pierre est capturée en shicho rappelle celle d'un escalier, et on emploie parfois ce mot à la place du mot japonais. On parle aussi d'échelle (les anglophones utilisent le terme ladder).
Un shimari est un verrou de coin : il est constitué lorsque deux pierres de la même couleur enferment le coin.
Le Takamoku correspond au point 5-4 (ou 4-5). C'est une pierre qui n'occupe pas vraiment le coin, mais semble attendre que l'adversaire s'y installe pour l'attaquer et développer de l'influence sur le bord et le centre.
Tengen : mot japonais désignant le point central du plateau de jeu (Goban).
Faire tenuki, c'est se désintéresser momentanément d'une situation locale en jouant ailleurs.
Un tesuji est un coup local brillant. Il permet par exemple de capturer des pierres, de connecter ses groupes, d'obtenir un ko, d'entrer dans le territoire de son adversaire, etc.
Tobi est un mot japonais désignant un saut. On l'emploie souvent pour signifier un saut d'une intersection (ikken tobi). Voir aussi niken tobi, sangen tobi. Le tobi a la propriété d'être très solide, tout en étant plus rapide que le nobi.
Il s'agit d'un terme japonais (prononcer tsouké). Il décrit un coup consistant à jouer une pierre en contact immédiat avec une pierre adverse.
Tsumego signifie à peu près "Go dans des espaces restreints", mais sa signification technique est en fait limitée à des problèmes locaux de vie et de mort (et donc, des problèmes du type "Noir joue et sort de l'encerclement" ou "Quel est le plus gros coup de yose" n'en font pas partie). En théorie, l'entraînement en vue de parties réelles devrait n'amener à poser que des problèmes de la forme "Noir joue, quel est le résultat ?", mais en pratique, on donne souvent des indications du type "Noir joue et vit par ko".
Mot japonais utilisé pour désigner les coups de fermeture des territoires, joués habituellement en fin de partie. On distingue parfois le gros yose, où les coups ont encore une grande valeur, et le petit yose, joué pendant les tous derniers coups de la partie, pour déterminer les dernières frontières. Le mot japonais pour la fin de partie est shuban.